Compte-rendu des Journées Patrimoine de Pays et des Moulins samedi 22 et dimanche 23 juin 2019 :

Dans le cadre des Journées Patrimoine de Pays et des Moulins, l’association pour la Sauvegarde du Patrimoine et de l’Environnement de la Chapelle et du Territoire de Séquère (ASPECTS) a fait découvrir, à une vingtaine de personnes, sous forme d’une randonnée découverte commentée, la chapelle romane Saint-Vincent, la ferme fortifiée et le village abandonné de Séquère, situés à cinq kilomètres du village de Trévillach.

Également, samedi en fin de journée, une cinquantaine de randonneurs, curieux ou passionnés se sont retrouvés à la salle communale pour assister aux conférences de Géraldine Mallet, professeur d’histoire de l’art à l’université de Montpellier, Margault Coste, titulaire d’un Master recherche en Histoire et Aymat Catafau, maître de conférences à l’université de Perpignan.

Géraldine Mallet a débuté son exposé par l’étude du bâti de la chapelle de Séquère : taille, forme, décorations extérieure et intérieure de l’édifice. Mme Mallet pense que la construction de Saint-Vincent de Séquère remonte au XIIe siècle, elle s’est appuyée sur les informations connues sur d’autres édifices des Pyrénées Orientales et Nord catalans et les quelques sources écrites disponible sur Séquère      

=> La conférence de Géraldine Mallet est disponible sur cette page (Durée 33 mn)

À la suite, Aymat Catafau a replacé le village de Séquère dans son aire géographique et proposé des éléments de datation (sources écrites et éléments d’architecture) pour l’ensemble du village. Enfin, Margault Coste a présenté une partie des résultats de ses recherches en évoquant les échanges et relations frontaliers entretenus entre les habitants de Séquère (royaume de France) et les villes et villages du royaume d’Aragon. Une dizaine de famille ont été identifiées dans les archives de notaires d’Ille sur Têt du XIVe-XVe siècles. Ces informations soulignent la perméabilité de la frontière même si les autorités aragonaises (archives de la procuration royale de Perpignan) souhaitaient encadrer sa traversée en installant des gardes le long des limites instituées par le traité de Corbeil de 1258

Après des échanges entre les conférenciers et l’assistance afin de préciser, d’élargir et de proposer des hypothèses, l’ensemble des participants se sont retrouvés autour d’un pot amical.